Éducateur•rice sportif•ve

Dans quelle structure peut-on exercer ?

Dans tout type de structure nautique quelle que soit sa taille, dès lors qu’une activité d’encadrement contre rémunération est prévue de manière permanente dans le club.

Qui sont les professionnel•les dans nos clubs de Normandie ?

éducateur sportif 2Gaël (1981) est spécialisé dans le Wing foil, au sein de la structure de plage ANHautaise. 

“Educateur sportif, c’est un métier de passionné dans lequel il est nécessaire d’être curieux et à l’affût de nouvelles disciplines comme le wingfoil. Le métier est riche de part la diversité des tâches effectuées et l’environnement de travail qui le rend varié. Il est nécessaire d’être en forme physique, à l’écoute et disponible.”

 

 

éducateur sportif 3David (1987) est spécialisé en planche à voile, en char à voile, ainsi qu’en bouée tractée et toute activité récréative au sein de la structure de plage PNHague.

“C’est vraiment un métier passion où on a de nombreuses possibilités d’évolution. Pour moi c’est plutôt le char à voile et la planche. En planche je viens de découvrir le foil donc c’est une super évolution qui ouvre de nouvelles possibilités. Le wing est aussi très intéressant. Le vol c’est vraiment génial. Le char à voile aussi c’est super fun et ça s’apprend super vite. C’est une grosse partie découverte où on a beaucoup de demandes et des publics très variés.”

 

éducateur sportif 4Maxime (1993) est spécialisé en habitable léger (sport-boat) et réalise régulièrement des prestations nautiques pour des entreprises au sein du club portuaire YCDeauville.

“On a des groupes d’entreprise qui viennent à l’année et d’autres plutôt en séminaire. Ce n’est pas le même public. Certains ont des CE, ce qui permet la mise en place d’entraînement à l’année. Pour les séminaires, nous organisons plutôt de la formule régate-découverte dans un format plutôt incentive. Ils sont là pour profiter ou pour apprendre à se connaître.  Ce sont souvent des personnes qui ne naviguent pas toute l’année. La particularité de l’enseignement à des adultes ?  Les jeunes apprennent plus vite et n’ont peur de rien. Les adultes sont plus posés et réfléchis. C’est plus facile de faire de l’animation avec des adultes lorsqu’ils ont choisi de venir. Ils sont plus impliqués mais aussi plus réfléchis, donc prennent moins de risques.”

 

 

 

éducateur sportif 5Norman (1979) est spécialisé en dériveur au sein de la structure portuaire SRHavre. Il est reconnu pour son expérience auprès des publics “éloignés de la pratique”, les publics scolaires, ainsi que pour son rôle d’éducateur engagé auprès des personnes présentant un handicap.

“Aujourd’hui il y a peu d’activités pour les personnes en situation de handicap, donc ça me tenait à cœur de pouvoir créer des activités pour eux. Je me suis lancé là-dedans avec le “Trophée Nicole Le Bodo”. Mon objectif était de réussir à diversifier les publics et aider les personnes en situation de handicap. Dans nos clubs on accueille différents publics. C’est très intéressant de rencontrer différents enfants, de s’adapter à leur niveau et surtout de leur donner envie de continuer par la suite. C’est super de voir que des jeunes issus d’une activité scolaire il y a 10 ou 15 ans se retrouvent aujourd’hui monitrice ou bénévole dans les clubs. C’est un métier où il faut être très adaptable. On a des responsabilités très importantes au niveau sécurité donc il faut être intransigeant et bien se former. Pour moi, l’idéal est de construire son expérience dans divers clubs et avec divers publics afin de se faire une meilleure idée du champ des possibles.”

 

éducateur sportif 6Damien (1984) est spécialisé en catamaran et en enseignement de la voile scolaire au sein de la structure de plage CNTrouville-Hennequeville depuis 2005

“Le but du jeu, c’est d’amener une activité pour un public le plus large possible. On apprend aux enfants les bases, à préparer les bateaux par exemple. Sur l’eau ils sont à deux sur leur cata et ce qui est mis en avant pédagogiquement c’est l’entraide. On va par exemple les faire changer les rôles sur la cata pour qu’ils puissent s’aider ensuite.
Avec les collèges et les lycées, l’approche va être différente parce que la pratique est plus orientée vers une approche régate/sportif voire éventuellement pour le passage d’un monitorat.
Le scolaire est challengeant car il faut réussir à donner envie aux enfants de revenir naviguer. Il faut donc réussir à les faire mémoriser le maximum de choses d’un stage à l’autre. On est vraiment sur une découverte d’un milieu particulier qu’est la mer. Nous restons sur une approche assez douce de l’activité donc c’est très intéressant.”

 

 

éducateur sportif 7Christophe (1972) est notamment spécialisé en paddle. Il est éducateur au sein du Club Nautique portuaire et de plage OCEAN (Ouistreham) depuis 10 ans. 

“Le paddle c’est une autre approche de la mer qui est beaucoup plus accessible. C’est un moyen pour les pratiquants de se remettre en condition physique. Au départ, l’activité était particulièrement choisie par les personnes en rééducation. Mon métier c’est de les amener à être en harmonie avec la nature et l’environnement, et apporter du bien être physique. Nous avons créé une équipe de compétition avec des anciens sportifs qui avaient des douleurs mais voulaient pouvoir refaire de la compétition et voyager. Le paddle leur permet de découvrir de nouveaux lieux. Il nous a permis de re-développer l’engagement bénévole (toute une catégorie de gens de 40 à 60 qui se sont investis après avoir commencé le paddle), ce qui apporte au club un côté sympa et convivial.
C’est une activité qui plaît car il y a très peu de mise en place, c’est donc facile pour les pratiquants après le travail et pratique pour le moniteur aussi. Il n’y a pas de bruit de moteur donc la communication est beaucoup plus facile. “

 

éducateur sportif 8Maxime (1989) est spécialisé dans l’accueil des jeunes enfants, l’animation des “Jardins des mers” et dans l’accueil des pratiquants l’été en point location au sein de la structure portuaire et de plage de la SRHavre.

“Le “Jardin des mers”, c’est la première porte d’entrée pour les enfants avant de commencer le sportif. Il y a une grosse variété d’activités. C’est souvent de l’éveil donc les enfants sont vite intéressés vu qu’ils ne connaissent pas spécialement l’activité. Il n’y a jamais une séance pareille parce qu’ils sont facilement distraits par tout. C’est un groupe très imprévisible, il faut continuellement s’adapter.  Ils posent souvent des questions toujours rigolotes auxquelles on n’aurait pas forcément pensé. C’est un public super attachant. L’activité est très orientée sur la nature. Mon rôle, c’est de leur faire découvrir l’environnement marin. L’idée n’est pas de forcer l’enfant, il faut s’adapter pour qu’il ait envie de continuer. C’est très facile de faire accrocher les enfants.”

 

 

éducateur sportif 9Frederic (1975) est spécialisé sur la pratique habitable léger (sport-boat) ainsi que sur l’enseignement aux publics présentant du handicap. Il est éducateur depuis 15 ans au sein du club de lac CVSaint-Aubin-Les-elbeufs 

“On fait pas mal de scolaire donc c’est très intéressant. On n’a pas les mêmes problématiques en lac qu’en mer. On récupère beaucoup de sportifs quand il y a des problèmes de conditions. On a par exemple aidé à développer le match racing en plan d’eau intérieur.
Je rayonne aussi pas mal autour de la déficience mentale profonde, j’ai pu développer ce que j’appelle la voile thérapeutique. Être sur un plan d’eau intérieur nous permet d’accueillir toute l’année des personnes très dépendantes et de développer des activités en leur faveur. On est très proche de la métropole de Rouen donc on a une variété intéressante de publics et pas mal de moyens, ce qui est très intéressant. On peut accueillir beaucoup de personnes sur la Base de Bédanne. On répond à une demande et on accueille 300 à 500 personnes sur le site.
Travailler en lac, c’est moins fatiguant et moins stressant que de travailler en mer.”

 

 

éducateur sportif 10Marin (1999) est spécialisé en kite au sein de la structure de plage PNHague

“Il y a pire comme bureau ! Ce qui est sympa c’est de transmettre sa passion à des gens initiés ou non aux activités nautiques. Parfois les stagiaires viennent des autres supports (catamaran, dériveurs, planche) et ça leur fait découvrir un tout nouvel univers ! C’est une discipline où l’on dépend beaucoup des conditions et de la météo parce que le kite nécessite vraiment des conditions particulières. Le support demande d’être vraiment très rigoureux au niveau des consignes de sécurité. C’est vraiment un sport où il est nécessaire de prendre des cours, comme le parapente ou la plongée. On sent vraiment toute notre utilité d’éducateur sportif.”

 

 

 

 

éducateur sportif 11Alexis (1968) est spécialisé en dériveur, dans le “sport de pleine nature” et le sport bien-être. Il est éducateur sportif au sein de la structure de rivière YCRouen76 depuis 2002.

“Chez nous, on accueille des collèges ou des lycées en séjour. On est sur la Seine en aval de Rouen avec marées et trafics maritimes donc beaucoup de trafic fluvial. Quand on reçoit des classes avec hébergement sur une semaine, on doit s’adapter à tout ça. Heureusement, on peut faire des activités de pleine nature (escalade, golf, VTT, tir à l’arc et course d’orientation) quand la marée est basse. On a aussi un parcours de course d’orientation dans la forêt. Le côté intéressant, c’est la pluralité des projets montés avec les établissements. Nous sommes une micro-structure associative et nous n’avons la capacité d’accueil en hébergement que pour une classe à la fois. On a tous les outils sous la main pour adapter les séances en fonction de la météo ou de la marée. C’est beaucoup moins spécifique que ce qu’on peut trouver dans les clubs “traditionnels” mais c’est très intéressant car on garde la stimulation d’enseigner. Diversifier les activités c’est rigolo surtout pour les enfants. On allie le côté loisir et l’enseignement “Nature”. On le fait aussi avec des entreprises dans un cadre super sympa.”

 

Les diplômes pour accéder au métier ?

Pour encadrer contre rémunération et de manière permanente, l’éducateur•rice doit être diplômé•e à minima d’un BPJEPS. Il peut aussi être titulaire de diplômes supérieurs ou équivalents, tels que le DEJEPS, le BEES 1 ou 2, l’EAPS, une licence ou un master STAPS.

En quoi consiste le métier ?

La fonction d’éducateur•rice occupe la plupart des technicien•nes de clubs à temps plein. Lorsque d’autres missions leur sont confiées, il arrive qu’ils réduisent leur temps pédagogique (temps en « face à face » avec des publics). 

Lorsqu’ils prennent des responsabilités (chef•fe de base, directeur•rice), et lorsque la structure est importante, certain•es éducateur•rices ont très peu de temps d’encadrement et beaucoup de temps de coordination.

 

À quoi ressemble son travail et son quotidien ?

Plus la structure est petite plus l’éducateur•rice assume l’ensemble des fonctions de la structure et nécessite d’avoir une grande polyvalence : encadrement, nettoyage, maintenance, entretien, achats, vente, commercialisation, gestion, GRH, décision, relation avec les dirigeant•es, avec les partenaires.

L’éducateur•rice :

  • Peut avoir des fonctions techniques, administratives, direction,
  • Est amené•e à organiser tout type d’activités : éducative, sportive (loisir et compétition), récréatives, touristique, santé, incentive, location, formation, évènements,
  • Est susceptible d’accueillir tout type de public : enfants, jeunes, adultes, seniors, valides, invalides, locaux, touristes, entreprise, individuels, groupes, famille, public captif du nautisme ou public éloigné de la pratique,
  • Peut, selon ses qualifications, encadrer des activités voile (dériveur, planche, catamaran, bateau collectif, croisière, wings, kite) ou nautiques (paddle, kayak, aviron, wake, foil, bouée tractée, marche aquatique), ou terrestre (char à voile, vélo, escalade, CO, aile tractée, activités éducatives, environnement)
  • Organise plus ou moins l’activité, accueille les publics, conduit ses séances, sécurise l’activité, anime l’activité, enseigne l’activité,
  • Est susceptible de coordonner une partie des activités, voire de coordonner des moniteurs en formation ou des moniteurs saisonniers.

Dans sa fonction, en fonction du projet de la structure, de sa situation géographique, de son matériel et selon sa taille, l’éducateur•rice est plus ou moins spécialisé•e sur certains publics, certains supports, ou certaines activités.

Quelles sont les contraintes personnelles du métier ?

Travail en extérieur avec un environnement instable et soumis à la météo, dans un environnement avec des risques liés à la sécurité. Il nécessite de l’expérience, de l’adaptation, de la réactivité. La polyvalence des postes nécessite de la disponibilité. Le secteur d’activité (sport, loisir, tourisme) nécessite de travailler en dehors des temps ouvrés (le soir, hors temps scolaire, pendant les congés). Le travail, souvent opérationnel, n’offre pas toujours au professionnel le recul nécessaire.

Quel parcours pour y arriver ?

Les éducateur•rices démarrent souvent dans le métier en commençant par un CQPIV.

Il est ensuite possible de passer des BPJEPS Voile, BPJEPS APT, DEJEPS  pour disposer des prérogatives pleines d’encadrement.

Les diplômes STAPS donnent une culture sport et entraînement très riche. Ces diplômes peuvent donner lieu à des allègements. Cependant force est de constater que pour travailler en école de voile, il est souvent demandé aux éducateur•rices de passer des qualifications d’Etat.

Pour entrer en formation, le niveau et l’expérience technique doivent être le plus haut possible. 

 

éducateur sportif 12

Et ensuite, quels cursus et carrières ?

L’éducateur•rice peut se spécialiser sur une discipline ou une activité : Coach Sport santé, Éducateur•rice Handivoile, Formateur•rice régional ou national, Certificat Complémentaire pour une activité (kayak, etc), Coordinateur•rice (DEJEPS).

Évolutions professionnelles, quelles passerelles ?

Les fonctions d’éducateur•rices ouvrent des possibilités dans le secteur de l’éducation, du social et du sport.