Directeur•rice de structure

Dans quelle structure peut-on exercer ?

Dans tout type de structure nautique quelle que soit sa taille, dès lors qu’elle dispense des activités d’encadrement.

Qui sont les professionnel•les dans nos clubs de Normandie ?

 

 

directeur de structure 2Olivier  (1969) – Directeur du CRNG depuis novembre 2017.

Titulaire du BEES Activités Physiques pour Tous (APT) et du DEPJEPS Développement de Territoire et Réseaux.

“Après avoir occupé les fonctions de cadre territorial dans les secteurs du sport et de l’animation, j’ai rejoint le CRNG pour occuper les fonctions de directeur en novembre 2017. De par sa dimension et sa structuration, le CRNG est une structure atypique dans le paysage nautique normand. Le CRNG, c’est une école de voile, un club, un centre de formation et un centre d’hébergement et de restauration. Pour faire fonctionner l’ensemble de ces services, l’équipe de 19 permanents est renforcée par une quarantaine de salariés chaque année.
Mes principales missions sont le pilotage du projet de l’association, la coordination de l’ensemble des activités et du personnel du CRNG et la gestion financière. Pour cela, je m’appuie sur les compétences du cadre nautique et de la responsable administrative et financière de la structure. Je suis également chargé de représenter l’association auprès des différentes instances extérieures. La diversité des activités du CRNG fait que l’on peut le matin travailler sur l’élaboration du projet pédagogique « voile scolaire », l’après-midi faire passer des entretiens pour un poste de chef cuisinier et le soir participer à une réunion sur la stratégie touristique du territoire.
Le CRNG est un établissement en constante mutation. Il faut être innovant dans tous les domaines pour permettre le développement de la structure. C’est ce challenge qu’il faut relever chaque jour. C’est ce qui me plait dans cette fonction.”

 

 

directeur de structure 3Cyril (1988) directeur de l’EDV Courseulles depuis 2015

“Depuis mai 2015, j’ai la chance d’être directeur de l’école de voile de Courseulles où nous sommes une équipe de 5 permanents et 3 CQP les samedi pour la pratique de l’activité à l’année, ainsi qu’une dizaine de CQPIV l’été.
Nous formons en interne chaque année 5 CQP qui nous permettent de répondre à nos besoins d’encadrement.
J’ai comme mission en tant que directeur : le développement et la structuration du club en lien avec le bureau directeur de l’association, la formation et l’embauche de l’équipe de CQPIV, la gestion des plannings d’équipe et d’activité, la recherche de partenariat financier, la recherche de partenariat activité (convention scolaire/IME), le développement du savoir-faire de mes collègues (formation interne ou/et externe).
De mon point de vue, le métier (directeur ou éducateur) est très riche, car il n’est pas routinier avec des missions souvent différentes (entretien de matériel, encadrement, formation, gestion d’équipe et de budget). Il nous permet notamment d’entretenir un lien de convivialité avec nos adhérents à l’année.
Il faut être organisé, à l’écoute, intéressé par l’environnement et le développement, savoir être autonome.
C’est un plaisir de partager chaque jour une passion et de venir au club. C’est mon métier mais je ne le vis pas comme une contrainte professionnelle.”

 

 

 

directeur de structure 4Laurent (1972) directeur du CNTH depuis 2001

Je fais partie de ceux qui sont dans les murs depuis bientôt 30 ans. Ce sont des métiers qui sont vraiment des métiers passion. Je suis encore éducateur sportif pour une grande partie de mon travail. Je trouve cela important en tant que directeur de se mettre également à l’eau ! Forcément j’encadre un peu moins que mes collègues permanents mais j’ai des groupes attitrés quand même. Mon métier ce n’est pas seulement “être derrière un ordinateur”. À un moment, il faut rester au contact des réalités de terrain. Quelqu’un qui arrive à mettre son zodiac à l’eau et qui aide ses collègues si les conditions sont difficiles.
Mon rôle c’est de faire en sorte que tout fonctionne. Le directeur peut devenir le moniteur de plus quand on en a besoin.
Sur la partie administrative, je m’occupe de la gestion du personnel, c’est moi qui fais les plannings en fonction des périodes. C’est moi qui établis le prévisionnel, je fais aussi les demandes de subventions, recherche de clients, réponse à tout ce qui est devis et compagnie.
Le directeur travaille main dans la main avec le “bureau directeur” de l’association. L’idéal c’est que le bureau soit là vraiment comme appui mais ne prenne pas les directives. Le bureau directeur doit répondre présent dans les moments forts comme pour valider le budget prévisionnel, mais c’est au directeur de le tenir ensuite. C’est au directeur de choisir quand acheter du matériel, quand chercher des subventions, etc.. C’est vraiment ce qui fait que le métier est intéressant.
Le directeur est celui qui a plus de responsabilités mais chaque éducateur permanent a également des responsabilités dans son périmètre.
Être directeur ou permanent, il y a un delta de responsabilité mais ce n’est pas le grand écart. Le niveau hiérarchique est à mettre de côté quand il faut participer aux tâches collectives.
J’ai passé un concours pour basculer sous le statut ETAPS (éducateur territorial des activités physiques et sportives rattaché aux collectivités territoriales). Ce statut me permet d’intervenir dans tous les domaines sportifs dès lors que j’estime en avoir la compétence et que le maire me l’autorise.”

 

 

directeur de structure 5Christophe (1959) directeur du CVD depuis 1997

“Je suis devenu salarié d’un club nautique assez tard dans ma vie (à 38 ans) avant tout pour continuer à vivre ma passion de la voile sous une forme plus compatible avec une vie de famille. Avant ce changement, j’ai fait beaucoup d’école de croisière (hors FFV), des convoyages et travaillé un temps comme formateur dans un organisme de formation professionnelle. J’ai rejoint une petite structure (un salarié à mi-temps) que j’ai fait (un peu) grandir (3.5 salariés).
Ce que j’apprécie dans ce métier c’est la grande diversité des tâches, une réelle possibilité de monter des projets, des relations humaines riches et variées, un travail en équipe (élus et employés) et bien sûr le fait d’aller souvent en mer ! C’est un métier qui n’est pas un choix de raison mais de passion : la rémunération et l’investissement personnel ne sont pas à la hauteur des responsabilités exercées. Par contre, suivant les envies et les formations suivies en cours d’emploi, les perspectives d’évolution sont multiples : on n’est pas forcément coincé dans une carrière !”

 

Les diplômes pour accéder au métier ?

La fonction de directeur•rice n’impose aucun diplôme, mais nécessite une expérience ou des compétences spécifiques en management ou gestion de structure. Souvent, les structures sportives apprécient de confier la fonction de directeur•rice à des professionnel•les expérimenté•es (éducateur•rices, entraîneur•euses, responsables nautiques). Certains cursus permettent d’appréhender la direction de structures tels que le DEJEPS (CTA), ou des diplômes d’enseignement supérieur dans le champs de la gestion ou du management par exemple.

En quoi consiste le métier ?

La fonction de directeur•rice de structure occupe généralement un temps plein, bien que selon la taille de la structure, il est possible de continuer à encadrer.

Souvent, l’usage veut que l’éducateur•rice s’implique petit à petit dans des fonctions à responsabilité tout au long de sa carrière (chef•fe de base, adjoint•e, second•e en saison, chargé•e de mission) avant d’assumer pleinement la responsabilité de directeur•rice. 

 

À quoi ressemble son travail et son quotidien ?

Directement, indirectement, ou avec sous-traitance, la personne :

  • Assume une délégation de responsabilité de la part des dirigeants de l’organisation,
  • A une autonomie importante,
  • Assume le pilotage administratif, financier,
  • S’assure de la conformité de l’établissement, des activités et de la légalité des pratiques,
  • Fait respecter les règles et règlements,
  • Coordonne les activités et les personnes,
  • S’assure de la conformité RH et sociale,
  • Recrute, gère et manage l’équipe,
  • Coordonne l’activité en saison,
  • Accompagne le choix d’outils de gestion ou d’organisation,
  • Structure l’activité commerciale et le service,
  • Coordonne la gestion du matériel et de l’équipement,
  • Accompagne son équipe : fonctionnement, organisation, compétences, carrière,
  • Contribue à l’élaboration de la stratégie, aux projets et au développement,
  • Collabore avec les instances et les partenaires,
  • S’inscrit dans les réseaux,
  • Contribue à faire vivre les différentes missions de la structure.

Quelles sont les contraintes personnelles du métier ?

Le métier de par sa responsabilité induit une charge mentale élevée et permanente. Il impose un stress, administratif, financier, sécurité, risque, responsabilité, relationnel (équipe, client) et nécessite des amplitudes horaires importantes (gestion de l’ouverture et fermeture de l’ensemble des activités notamment).

Quel parcours pour y arriver ?

Soit avec un profil éducateur•rice sportif•ve ou entraîneur•se sportif•ve, puis chef•fe de base, puis directeur•rice ou soit un profil de responsable (cursus de direction ou de coordination) hors secteur, puis une migration vers le secteur nautique.

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Et ensuite, quels cursus et carrières ?

Les directeur•rices peuvent développer une mobilité au sein du réseau.
Une migration dans le management sportif : établissement, évènementiel, etc.
Un transfert vers d’autres secteurs d’activité.

Photo © ANH